Le prénom Titeuf contraire à l’intérêt de l’enfant - Fain Avocats

Un couple de l’Oise s’est vu refuser par le Tribunal de Grande Instance de Pontoise, la Cour d'appel de Versailles et enfin par la Cour de cassation, le droit de prénommer leur enfant Titeuf. Si le choix de ce prénom « revêtait pour (les parents) un caractère intime et affectif et entrait dans la sphère de leur vie privée », ce prénom n’était pas sans rappeler le célèbre personnage de bande dessinée à la mèche blonde.

Ainsi la liberté des parents de choisir le prénom de leur enfant doit-elle s’exercer dans le respect de l’intérêt de l’enfant. Le risque pour ce dernier d’être confronté à des quolibets, a conduit les juges à supprimer le prénom Titeuf, alors remplacé par le deuxième prénom – cette fois classique – de Grégory.

Bien qu’ayant déjà fait preuve de souplesse en acceptant des prénoms peu communs tels que Zébulon, les juges ont fait primer dans ce cas l’intérêt de l’enfant susceptible de souffrir de railleries, notamment lors de son passage à l’âge adulte, et tant sa vie personnelle que professionnelle.